Blessé une première fois en décembre 1914, une seconde fois
en juillet 1915, sans avoir pour ainsi dire combattu dans les
unités du front, Joseph Petit reprit contact avec l'ennemi le
24 octobre suivant et fut tué au cours d'une action de détail,
en Champagne, dans la région de la Courtine.
Né à Coigneux (Somme), ancien élève du collège de la Provi-
dence à Amiens, où il avait laissé les meilleurs souvenirs, il s'é-
tait présenté aux examens de l'École des Chartes et avait été
reçu au concours de 1912, prêt sans douté à entrer dans la voie
que lui avait tracée son oncle, notre confrère M. Auguste Petit.
Sans avoir eu le temps de manifester un goût spécial pour tel
ou tel genre d'études, ni de donner des preuves de son savoir-
faire, il songeait à adopter comme sujet de thèse une étude sur la vie
municipale à Péronne sous l'ancien régime, d'après des archives
aujourd'hui à peu près totalement détruites. Du moins laisse-t-il
à ses maîtres et à ses camarades le souvenir d'un studieux, d'un
modeste, d'un méritant.